L’importance de la démographie dans l’économie

Faîtes des enfants : l’importance de la démographie dans l’économie !…

C’est un fondement économique encore trop ignoré pour comprendre les tendances de long terme et très long terme. La croissance économique et la croissance démographique sont intimement liées. Le seul moyen d’avoir des enfants qui auront une vie heureuse, c’est d’en faire plus.

LIEN ENTRE DÉMOGRAPHIE ET ÉCONOMIE

Le lien est extrêmement simple à comprendre : plus une population augmente en nombre, plus la demande en biens et services augmente. Cette augmentation de la demande (et ensuite de l’offre) en biens et services provoque de la croissance économique qui participe à la hausse du niveau de vie. Cette hausse du niveau de vie améliore le cadre de vie et les conditions sanitaires, ce qui fait diminuer la mortalité et augmenter l’espérance de vie. Bref, l’amélioration du niveau de vie incite à une augmentation de la population par une baisse de la mortalité et une augmentation de la natalité. Cette augmentation de la natalité pousse à une hausse future de la demande et ainsi de suite… Le cercle vertueux !

Autrement dit, faire des enfants participe au bonheur collectif, et à terme, individuel !

Mais cela fait tellement de siècles que le processus ne s’est pas inversé, que nous en avons oublié le cercle vicieux ! Alors que la croissance économique et démographique s’auto-alimentaient, certaines générations ont préféré faire moins d’enfants, pour éviter une baisse individuelle du niveau de vie en subissant le coût d’un enfant. Bref, l’égoïsme (économique, intellectuel…) incite à faire moins d’enfants. Sans le savoir, en faisant moins d’enfants, les quelques individus qui ont eu la chance d’être parents ont fait naître des enfants qui ne vivront pas des années aussi heureuses que celles de leurs parents ! Souvent aussi, un retournement démographique s’explique par une dégradation de l’environnement humain (moins de productivité agricole, maladies…). Ce n’est pas pour rien qu’en Europe les anciens ne cessent de dire que leur jeunesse était la plus belle période de leur vie !

La baisse de la natalité traduit une baisse de la demande en biens et services. Cela pousse à une contraction économique évidente, avec la baisse du niveau de vie qui en découle. Le cadre devient de plus en plus hostile et dangereux alors que l’espérance de vie diminue et la mortalité augmente. Cette baisse du niveau de vie incite à faire moins d’enfants, et pour ceux qui naîtront, leur espérance de vie en sera dégradée. Le processus s’auto-alimente encore et encore au fur et à mesure de la baisse du niveau de vie… La phase descendante du cycle démographique !

On notera également le lien de la démographie avec l’activité solaire. Le lien réside tout simplement dans les ressources nécessaires à la démographie : l’alimentation. La productivité agricole est en effet en lien avec l’activité solaire, ce qui influe sur la démographie, puis l’économie, puis la civilisation.

LE CYCLE INFLATIONNISTE ET DÉFLATIONNISTE

1/CYCLE COLLECTIF

Tout d’abord, j’insisterais sur le lien étroit entre cycle civilisationnel et cycle démographique. En réalité, le cycle démographique est une composante du cycle civilisationnel, eux-mêmes en lien au cycle économique. Le dernier grand pic démographique, équivalent à celui que nous devrions connaître, fut autour du IIe siècle de notre ère avec l’apogée de l’Empire romain et de la Chine des Hans. Après cette période, l’Europe s’est disloquée pour ensuite entrer dans l’Age sombre. Ce n’est qu’au XIe siècle que le cycle démographique a changé de dynamique pour repartir à la hausse et mener à l’émergence d’une Méga-civilisation.

Une civilisation s’effondre ainsi par la déflation qu’instaure un déclin démographique et émerge par la pression inflationniste d’une croissance démographique.

2/CYCLE INDIVIDUEL

Des études très intéressantes ont été menées par Harry Dent (voir son livre « Spending Waves »). Il est arrivé à la conclusion que le maximum de dépenses (école pour les enfants, maison, etc…) est atteint entre 46 et 50 ans. Et qui dit maximum dans les dépenses, dit maximum de l’activité économique. Il a ainsi prévu certains pics financiers comme celui de 1989 au Japon. En effet, une vague démographique majeure, à l’instar de celle des babies-boomers, provoque une vague d’activité économique majeure qui culmine généralement 46 à 50 ans après. Entre temps, certaines bulles peuvent se former (éducation au début de vie, hôpitaux en fin de vie…) sur certains secteurs en fonction des besoins de cette vague démographique. Cela explique aussi l’importance de la Santé aujourd’hui. Harry Dent a ainsi insisté sur l’instauration d’une pression inflationniste jusqu’à 46-50 ans, du fait de la hausse des dépenses. Ensuite, avec la hausse de l’épargne, la diminution d’achat de biens et services, voire même la vente de biens et services, une pression généralement déflationniste s’insère jusqu’à la mort de l’individu.

Pourtant, certains processus économiques dérivent parfois de la démographie, en particulier sur un intervalle de quelques années. Cela fait de la démographie un indicateur de long terme, pas de court terme (2/3 ans).

Actuellement, l’Europe fait face à un retournement démographique sur cette décennie. L’Europe devrait ensuite être suivie par l’Amérique du Nord. En effet, les baby-boomers ont participé à créer une autre vague démographique, moins intense, celle des « echo-boomers », les millénials (ceux nés entre 1980 et 2000). Cette vague démographique est probablement la dernière que nous ne reverrons pas avant un moment. En prouve la quasi-totalité des projections faîtes quant à l’évolution démographique :

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