En 2019, les intérêts payés par l’État français sur sa dette représentent 42,1 milliards d’euros. Soit un intérêt moyen de 1,74% par rapport à la dette totale.
En considérant une hausse de l’endettement public de 4% (3,9% de déficit public estimé) en 2020, cela nous amène à une dette publique d’environ 2 510 Mds€. Soir un ratio d’endettement public qui va venir se rapprocher des 110% du PIB (https://www.lesprosdeleco.com/calcul-de-limpact-economique-2020-ou-lexplosion-des-dettes/), sans considérer un gonflement supplémentaire avec les importants besoins de liquidités cette année.
On peut ainsi estimer, avec des intérêts sur des niveaux équivalents à ceux de 2019, à une charge de la dette de 43,7 Mds€.
On ne considère pas ici le service de la dette qui devra nécessiter un roulement de la dette supérieur de 10% à terme. La question se pose donc : l’État pourra-t-il soutenir le roulement et le paiement des intérêts en 2021 ?… Quand la dette publique augmente, le besoin de financement augmente lui aussi. Le problème est que ce besoin de financement est éternel.
Les États ne remboursent pas leurs dettes, ils les roulent. Cette augmentation de 10% du ratio d’endettement public en 2020 risque de provoquer d’intenses tensions budgétaires pour les prochaines années, comme développé dans mon livre « 2021, Prémices de l’effondrement ».
https://jdheditions.fr/produit/2021-premices-de-leffondrement/
Par THOMAS ANDRIEU
Auteur de « 2021, Prémices de l’effondrement »
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